les récentes pluies ont été bien légères dans l’Iowa, le plus gros producteur de maïs des Etats-Unis
Dans l’ Iowa , les agriculteurs ont accueilli plus d’un pouce et demi de pluie dans certaines parties des comtés de Monona, Harrison, Pottawattamie, Webster, Humbolt, Lee et Des Moines. Des averses ont manqué des comtés du centre-est, notamment Tama, Benton, Poweshiek et Iowa la semaine dernière, selon les données du Iowa Environmental Mesonet.
Et la semaine précédente:
Vendredi rapport de Statcan - l’équivalent canadien de notre FranceAgrimer - sur l’etat des stocks du pays :
:
Nos matières premières ne sont pas les seules à se raréfier :
le fer :
le cuivre :
et le plus impressionant et plus proche de nous, le bois :
Je ne sais pas s’il faut seulement parler de rareté, mais aussi de cycle haussier, et de bulles potentielles. Et peut-être de retour de l’inflation.
Toutes ces flambées avec le contexte actuel … Cela risque de foutre le bordel dans certains pays. ( Remember révolution du jasmin) .
Le spread soja nov/corn dec continue de dégringoler indiquant clairement que le marché se soucie beaucoup plus des futures disponibilités en maïs plutôt qu’en soja.
Le soja reprend son élan, tu verras si le spread va se stabiliser à l’approche du bas précédent.
Maïs au Brésil: la situation se dégrade encore:
(en anglais)
Brazil’s weather forecast remains hot and dry for the key second corn crop producing states of Mato
Grosso, Parana, and Mato Grosso do Sul. Temperatures this week and next are forecast to be aboveaveage in most of central Brazil while the south sees some relief from cooler conditions. All of central and southern Brazil is forecast to receive nearly no precipitation over the next week, which will draw soil moisture levels to near-zero for parts of the country. The two-week forecast features heavy rains for southern Brazil, but Mato Grosso will remain exceptionally dry. The current forecast does nothing to stop the deterioration of Brazil’s safrinha corn crop yields.
The ongoing drought in Parana, Brazil caused the state’s corn conditions ratings to fall significantly this week. The share of the crop rated good/excellent fell from 40 percent last week to just 28 percent this week. The trend is not isolated to Parana and the nearby state of Mato Grosso do Sul reported that only 13 percent of its safrinha crop was rated in “good” condition. Mato Grosso’s Institute of Agricultural Economics (IMEA) lowered its corn yield forecast by 2 percent to 6.07 MT/ha (96.3 Bu/ac). IMEA said in its 3 May 2021 report yields were projected to be 6.7 percent lower than the prior year.
Two additional concerns for the global corn markets are the delay in Argentina’s corn harvest and low water levels in the Parana river. The Argentine corn harvest is lagging its normal pace as farmers elect to finish the soybean harvest before returning their focus to corn. Recent rains have also delayed fieldwork for harvesting both crops. Additionally, low draft levels in the Parana river are altering logistics trends and forcing more corn to be loaded in southern ports to complete vessels. These two factors are helping keep markets nervous and support prices.
Parmi les hausses exceptionnelles à souligner, l’huile de palme dépasse maintenant ses sommets historiques.
Graphiquement on voit la poussée en sortie du triangle long terme.
Triangle qui encadrait et bloquait tous les rebonds depuis 2008.
HUILE DE PALME MENSUEL
J’ai lu :
ADM - Steve Freed - 7 mai 2021
« Certains ont suggéré cette semaine que les futures CBOT pourraient atteindre: 12.00 en maïs 20.00 en soja 14.00 en blé »
Rien d’impossible si tout continue comme actuellement avec les sécheresses, les baisses de stocks, la boulimie chinoise, etc.
Oui pas impossible vu le contexte, mais on entend çà avant tous les retournements, sur nos marchés ou en bourse, on entendait déjà ces chiffres en 2012.
La « sagesse pratique » veut qu’on valide la hausse étape par étape, cran par cran.
Exemple en blé UE, le 1er cliquet sera de s’installer au-dessus de 240.
Dans ce cas on pourra commencer à viser plus haut de 20 en 20, 260, 280, 300 (320 ?).
Alors évidemment on cherche à accompagner la hausse au maximum, avec du physique, avec des calls (c’est le plus facile pour rester assis sur une position financière), avec des futures (il faut être capable d’encaisser les consolidations, et de ne pas se faire piéger le jour du vrai retournement), avec des ventes de puts (pour les plus aguerris), …
Le tout est de ne pas rester trop longtemps assis le jour où ça se retourne complètement, que le colza reperd 100 à 150 euros, le blé 50 à 80, etc… on se rappelle 2007-2008, 2010, 2012, certains s’entêtaient, ils n’ont eu que les mouchoirs pour se rattraper.
D’où on se trouve obligé de partager les ventes et les sorties quand on atteint des points hauts importants, et il y a une chose qui aide fortement à décider et à encaisser, ce sont les calls et les achats faits en bas sur supports. Quand tu as pris des calls colza sur 340-360, du blé sur 170-180, puis 195, l’effet de boost de ces calls et achats est tel que tu es plutôt très zen puis appuyer sur les ventes ensuite.
Les grandes interrogations du moment sont les intentions de semis en soja et maïs. Le marché a été très surpris par les prévisions du rapport du 30/03. 91.4 millions d’acres en intentions de semis maïs et 87.6 millions d’acres en soja.
Si on en reste là, pour les deux cultures réunies ils manquent au minimum 4 millions d’acres. Où sont passés tout ces hectares et les retrouvera-t-on dans le rapport du 30/06 ou dans un rapport ultérieur; c’est là la grande question…
Avec 87.6 millions d’acres en soja avec la demande qu’il y a quelque chose doit céder quelque part à un moment donné.
Pour la nouvelle récolte, au niveau de prix actuel il est prudent de commercialiser 20 % du volume espéré.
Pour le maïs le marché est principalement mené par l’offre proposée par les surfaces U.S. et la récolte brésilienne qui a été semé en retard et qui souffre maintenant de la sècheresse. Cette pression sur les prix va durer jusqu’à ce que l’une de ces deux zones de production traverse une séquence météo favorable. La météos froide sur la Corn Belt en ce moment n’exclu en rien une climatologie favorable cet été et un rendement de plus de 180 bushels/acre ( env 110 qtx/ha ) reste tout à fait réalisable pour l’instant.
Les prix ne vont pas continuer à monter éternellement et ils viennent de monter très fortement et très rapidement. Même en prenant les scenarios 2008 et 2012 comme référence, on est à des niveaux très élevés. Comment peut -on profiter de tels tarifs le plus longtemps possible ? Sur notre exploitation familiale nous sommes déjà en train d’engager une petite partie de la récolte 2022.
Variation du prix du maïs americain - contrat de décembre - en pourcentage à partir du premier mars:
2021 a démarré très tôt !
1973 est l’année où l’Union Soviétique a fait main basse sur la récolte U.S.( les russes ont acheté environ 40 millions de tonnes il me semble) avec la bénédiction de l’USDA et du gouvernement fédéral.
1988 est une terrible année de sècheresse.
2004 et 2008 en bas de tableau restent de très mauvais souvenirs.
Evaluation de l’état de la future récolte de maïs brésilienne dans l’état du Parana :
Les trois chiffres successifs sont dans l’ordre : bon/moyen/ mauvais.
La situation ne semble pas franchement aller en s’améliorant.
Il s’agit de la récolte « safrinah », c’est à dire un maïs semé derrière un soja pour faire deux récoltes par an. Cette récolte est toujours très regardée parce que c’est elle qui constitue l’essentiel des exportations brésiliennes:
Apr 5: 92/7/1
Apr 12: 76/21/3
Apr 19: 62/31/7
Apr 26: 40/42/18
May 3: 28/45/27
May 10: 25/45/30
Plus rapide que l’éclair! 
WASDE du jour:
Maïs Brésil: production 21-22 118 Mmt
Pendant que bien des experts locaux parlent de 100, certains plutôt 95 et d’autres plus bas encore.
J’ai vraiment beaucoup de peine à croire à ces 118 millions de tonnes!
L’usda a toujours un lapin à sortir du chapeau;ça permet de temporiser
L’USDA a conservé les mêmes objectifs de rendement et de surfaces que dans ses rapports précédents aussi bien en maïs qu’en soja. A moins qu’il ne se passe quelque chose de vraiment très important d’ici là il est plus que probable que l’on retrouve à nouveau ces mêmes chiffres dans le rapport du 30/06.
